Hier, dimanche 12 juin, les élections législatives en Charente-Maritime ont mis en lumière plusieurs tendances de fond :
- La chute de la participation des citoyens à la vie démocratique se poursuit. C’est l’enseignement principal de ces élections et le plus inquiétant. Cela confirme que nos institutions sont à bout de souffle. Les effets d’annonce et propositions du Président de la République n’y changeront rien en l’état. Redonner confiance à la démocratie doit être un chantier prioritaire pour la gauche de gouvernement ces cinq prochaines années.
- L’extrême-droite poursuit son implantation. Que le score du RN soit moins important qu’à la présidentielle ne doit pas nous empêcher de voir que cette ligne politique progresse de législatives en législatives. C’est un autre combat à mener pour la gauche et les républicains dans leur ensemble car, ne nous y trompons pas, les chatons et les sourires de façade de Marine Le Pen ne changent rien au fait que le Rassemblement National est l’héritier en ligne directe du parti des perdants de la 2nde guerre mondiale et du Front National de Jean-Marie Le Pen.
- En conséquence, je tiens à affirmer mon soutien public aux candidats de gauche présents au 2nd tour de ces élections dans les circonscriptions de La Rochelle (Jean-Marc Soubeste) et de Rochefort (Nordine Raymond). La gauche, dans sa diversité d’idées et de partis, se doit d’être unie face à la politique libérale et antisociale du gouvernement.
- Enfin, partout où les candidats du Rassemblement National sont présents au 2nd tour, j’appelle sans ambiguïté à voter pour le candidat en situation de les battre (Jean-Philippe Ardouin dans la 3ème circonscription, Raphaël Gérard dans la 4ème circonscription, Christophe Plassard dans la 5ème circonscription). Si je ne me fais aucune illusion sur le gouvernement qu’ils soutiennent et que je combats, je sais aussi qu’avec l’extrême-droite au pouvoir, les droits de l’opposition et les principes républicains les plus élémentaires seraient plus fortement attaqués. L’extrême-droite n’est jamais une option et doit être combattue par tous les moyens. D’autant plus quand ses représentants locaux ont déjà fait la preuve de leur inefficacité politique comme conseillers régionaux.