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Faire vivre les centres-bourgs, un combat politique.

Tous ceux qui ont le plaisir de traverser Marennes – habitants comme touristes de passage – ont pu le constater : son centre a changé de visage. Il donne une belle image de notre ville, valorise ses commerces de proximité, rend plus agréable le quotidien de tous. C’était un engagement de l’équipe municipale que je dirige, et nous voilà arrivés au résultat final avec l’achèvement du cadre urbain renouvelé. Au-delà du commerce marennais, le centre-ville comme espace de rencontre pose une question de fond qui ne trouve sa réponse que dans une vision politique de long terme : pas de vie dans nos petites villes sans des centres-bourgs dynamiques !Avec mon équipe municipale, nous refusons de nous résigner à une vie où l’on fait ses courses dans un « drive », où l’on commande un film sur un site de vidéo à la demande, où l’on rentre chez soi en actionnant son portail électrique sans se donner l’occasion de croiser le voisin, où l’on préfère acheter un livre à distance dans un entrepôt plutôt que de s’offrir le plaisir de flâner dans une librairie. Après la banlieue dortoir, le village dortoir, jusque dans le centre-bourg.

 
Loin de nous l’idée de rejeter en bloc le commerce en ligne ou la grande distribution ! Mais les décideurs politiques, nationaux comme locaux, doivent faire en sorte de trouver le juste équilibre et de remettre chacun à sa place. Les outils juridiques existent pour que les centres-bourgs (et même les centres des villes moyennes) ne deviennent pas des déserts, avec leurs lots de rideaux fermés et de locaux vacants. Sans quoi c’est un mode de vie qui disparaîtrait.

Aux décideurs nationaux de faire que la grande distribution et les modèles de « méga centres commerciaux » en périphéries des villes ne tuent pas les circuits courts, les petits commerces, les activités de loisir et de culture indépendants. Aux décideurs locaux de mobiliser tous les leviers pour aménager des places de parking, rénover la voirie, décider de la localisation des activités, renouveler les équipements publics, et embellir les centres-bourgs. Pour maintenir une vision républicaine de l’aménagement du territoire, équilibrée, avec des services publics et des lieux de vie accessibles à toutes et tous, jusque dans les plus petites communes. Pour ne pas réduire la question du commerce à celle de l’achat et pour ne pas laisser la pression des groupes financiers détruire physiquement les lieux de convivialité si profondément ancrés dans notre culture et notre inconscient collectif.